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🎙️ CyberPrev décode #podcast

🎧 Les défis de la parentalité numérique avec Sarah EL HAÏRY :
https://podcast.ausha.co/cyberprev-decode-assurance-prevention/ecrans-enfants-les-defis-de-la-parentalite-numerique-avec-sarah-el-hairy

 
En France, les enfants ont leur premier smartphone en moyenne à l’âge de 9 ans, soit en CM1 / CM2 (sondage Médiamétrie de 2020).

Et un enfant passe en moyenne 3 heures par jour devant les écrans, avec des pics à 5 heures par jour pour certains adolescents (données Santé publique France).

⚠️ Les études scientifiques sont formelles : l’utilisation excessive des écrans peut avoir de graves conséquences sur le développement des enfants (anxiété, troubles du sommeil et du langage, difficultés d’attention, socialisation, etc.), et ce du plus jeune âge jusqu’à l’adolescence.

C’est pourquoi les pouvoirs publics s’engagent pour prévenir les risques, mieux encadrer les usages numériques, informer et accompagner les familles en soutenant notamment les actions en faveur de la parentalité numérique.

🎙️ On en parle avec Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’Enfance, en profitant de la rentrée scolaire pour expliquer quels sont les défis de la parentalité numérique.

00:00:00 Introduction avec Sarah El Haïry
00:01:50 Les parents face à l’évolution des pratiques numériques de leurs enfants
00:03:56 Parentalité numérique : comment trouver des informations fiables ?
00:06:40 L’excès d’écrans nous amène à repenser les temps de l’enfant
00:09:18 La place des réseaux sociaux dans la vie des adolescents
00:12:15 Créer les conditions du dialogue au sein de la famille
00:14:54 L’entrée en 6ème, un rituel de passage scolaire et numérique
00:17:00 La mise en place de la pause numérique au collège

#podcast #cyberprevdécode #AssurancePrévention #RisquesNumériques

🔎 CyberPrev décode, l’émission d’Assurance Prévention qui décrypte les risques numériques touchant les adolescents disponible sur YouTube et en podcast.

Face à la montée des préoccupations liées à l’impact du numérique sur la santé mentale et cognitive des enfants et adolescents, plusieurs mesures fortes entrent en vigueur. Objectif : réduire les risques liés au cyberharcèlement, à l’addiction aux écrans et à l’exposition à des contenus inadaptés, tout en sensibilisant élèves, enseignants et parents.

1. La « pause numérique » généralisée dans les établissements scolaires

À partir de cette rentrée, la mesure « portable en pause » devient la règle dans tous les établissements publics. Les élèves devront désormais ranger leur téléphone dans des casiers ou dispositifs dédiés pendant les cours.

Cette mesure vise à améliorer le climat scolaire en réduisant l’omniprésence des écrans. Les premières évaluations montrent déjà moins de conflits et de meilleures relations entre élèves.

2. Limitation des sollicitations numériques et Pix obligatoire

Par souci de cohérence, les espaces numériques de travail (ENT) et logiciels de vie scolaire deviennent inaccessibles entre 20h et 7h en semaine, ainsi que le week-end. Une mesure pensée pour limiter la pression numérique et mieux séparer temps scolaire et vie personnelle.

Parallèlement à cette régulation des usages, le développement des compétences numériques constitue l’autre axe majeur de cette politique éducative.

Pix s’impose aujourd’hui comme un pilier de l’enseignement numérique et se transforme en véritable outil de prévention.
Créée en 2016, Pix (https://pix.fr/) est une structure à but non lucratif organisée en Groupement d’intérêt public. Elle réunit différents acteurs publics engagés dans l’éducation et la formation, avec pour mission d’accompagner la transformation numérique en permettant l’acquisition de compétences numériques tout au long de la vie. Ce processus de formation débouche sur une certification nationale qui atteste du niveau de connaissances et compétences acquises dans le domaine numérique.
Depuis la rentrée 2024, l’évolution réglementaire s’accélère : l’attestation Pix de sensibilisation au numérique devient obligatoire pour tous les élèves de 6ᵉ. De même, la certification et son inscription au livret scolaire sont désormais exigées en fin de 3ᵉ et de terminale.

Cette montée en puissance se poursuit avec l’introduction de formations à l’intelligence artificielle, déployées dès cette rentrée dans des collèges et lycées volontaires. Elles seront généralisées à tous les établissements début 2026 et rendues obligatoires pour les élèves de 4ᵉ et de 2ᵈᵉ.

3. Cyberharcèlement : sanctions renforcées

Avec l’entrée en application de la loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique) le 11 avril 2025, les auteurs de cyberharcèlement s’exposent désormais à des peines de suspension ou de bannissement des réseaux sociaux. Une réponse forte à un phénomène qui reste important.

4. Lutte contre l’exposition aux contenus pornographiques

La même loi impose aussi la mise en place de systèmes de vérification d’âge sur les sites diffusant du contenu pornographique hébergés dans l’Union européenne. L’objectif est clair : protéger les mineurs d’une exposition précoce et nocive.

Le chemin est encore long mais ce dispositif global devrait permettre d’offrir aux plus jeunes un espace numérique de plus en plus sûr.

En session plénière à Strasbourg, mardi 17 juin, les députés européens se sont prononcés à une large majorité pour renforcer la lutte contre les abus sexuels sur les enfants en adaptant une directive de 2011 à l’ère numérique.
Adoptée en 2011, la directive actuelle relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation des enfants, ainsi que la pédopornographie, a permis d’harmoniser les infractions pénales et les sanctions minimales au sein des États membres.
Mais, une évaluation menée par la Commission européenne en 2022 a toutefois mis en évidence des lacunes importantes, en particulier face aux nouvelles formes d’abus rendues possibles par le numérique.

La nouvelle version de la directive va moderniser les incriminations, améliorer la coopération transfrontalière, renforcer les droits des victimes et renforcer la sensibilisation des professionnels en contact avec des mineurs. La révision de la directive permettra de criminaliser la création, la possession et le partage de matériel pédopornographique généré à l’aide de l’intelligence artificielle (IA).

https://www.touteleurope.eu/societe/abus-sexuels-sur-mineurs-le-parlement-europeen-muscle-la-legislation/

L’exposition des jeunes à la pornographie est un véritable enjeu de santé publique. Entre 11 et 15 ans, période-clé où se forge l’identité personnelle et sexuelle, les contenus pornographiques peuvent avoir un impact profond, durable… et encore trop souvent ignoré.

C’est pour briser ce silence que l’association We Are Lovers a vu le jour en 2018. Fondée par des jeunes directement touchés par l’addiction au porno, elle lutte contre ce fléau invisible : la dépendance et l’isolement qu’il provoque, mais surtout, le tabou qui l’entoure.

Aujourd’hui forte de plus de 50 membres répartis dans plusieurs grandes villes de France, l’association agit au cœur du système éducatif. À la demande des établissements scolaires, ses bénévoles — âgés de 19 à 30 ans — animent des interventions destinées aux élèves de la 4e à la terminale. L’association revendique d’avoir sensibilisé déjà près de 75 000 personnes à la question de l’addiction à la pornographie.

Leur force ? Le vécu et la proximité générationnelle. Ayant grandi avec un accès quasi illimité à la pornographie en ligne, ils partagent une expérience à la fois intime et éclairée. Sans jugement, ils racontent les effets concrets de cette consommation sur leur vie : isolement social, déformation des relations affectives, banalisation de la violence sexuelle, etc.

En savoir plus : wearelovers.fr